Bonne fête des mères, une histoire de famille
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Jusqu’au 6 mai, Le Complexe café-théâtre accueille « bonne fête des mères ». Une comédie interprétée par Georges Salvador, Thierry Marconnet et Alexis Reyboz.
Cette pièce retrace l’histoire de trois générations contraintes de vivre sous le même toit. Une collocation entre Mathis le petit-fils, passionné de danse, Philippe, le père ouvrier révolté et Lucien le grand-père, un ancien comédien usé.
Le décor, une salle à manger banale, offre à ses spectateurs une initiation dans le quotidien et l’intimité des personnages. Dans ce sanctuaire composé d’hommes, les femmes brillent par leur absence. Quant à l’intrigue qui gravite autour de l’amour et des conquêtes, elle est saturée de secrets cachés. Avec le fil rouge du récit, en dents de scie, les spectateurs ne risquent pas de s’ennuyer grâce à tous ces rebondissements.
Un choix de présentation
Tout au long de la comédie, le jeune de la famille présente les personnages et commente la pièce. Ce choix de narration de la part de Thierry Marconnet rappelle le « face caméra » de certaines séries. En brisant le quatrième mur, le public est incité à devenir témoin et se sent plus proche du trio. Avec cette scène ordinaire, chacun peut s’identifier et se retrouver au travers des personnages.
Complicité intergénérationnelle
Au commencement du récit, nous découvrons des personnages drôles malgré eux. Au fur et à mesure se mêle à l’humour, des confidences, qui donnent aux trois hommes du fil à retordre et un aspect touchant. Même si Mathis, Philippe et Lucien sont différents sur bien des points, ils se ressemblent plus qu’ils ne le pensent. Alors, le public s’immisce dans la vie des trois hommes et devine l’envers du décor, ce qui se cache derrière les apparences. Les talentueux comédiens ne manquent pas de surprendre et tiennent en haleine les spectateurs jusqu’à la fin. Pour conclure cette comédie, la fête des mères s’annonce mouvementée !
Manon Prunier-Kerzerho