Frédéric Genre, ingénieur du son : « je me sens libre dans mon métier »
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Après 25 années dans le métier d’ingénieur du son, Frederic Genre se livre sur les enjeux du métier et sur ses passions.
Frédéric Genre, 46 ans
Frédéric Genre est ingénieur du son et exerce son métier depuis 25 ans. Passionné par cet univers depuis longtemps.
« Au lycée je voulais comprendre le son, comment ça fonctionnait ».
C’est pour nourrir cette curiosité, qu’il a acquis une formation d’ingénieur de son à la GRIM-EDIF, une école spécialisée dans les métiers techniques du spectacle.
Les métiers du son restent indispensables pour la plupart des prestations et des spectacles pourtant de nombreuses personnes ne connaissent pas en quoi consiste ce métier. Les enjeux pour Frédéric ne se résument pas seulement à assister au spectacle « c’est aussi beaucoup de temps, il faut installer, tester, sonoriser et ranger le matériel » exprime-t-il.
Un métier complexe
Pour le lyonnais, travailler avec la musique, les bruits et les tonalités n’est pas de tout repos « j’ai des horaires assez variés, je peux avoir des semaines de 60 heures et des horaires de nuit ». Un rythme parfois contrebalancé « au contraire je peux avoir des semaines d’une journée » confie-t-il.
Cet emploi du temps lui permet de consacrer plus de moments à ses passions « je me sens libre dans mon métier, j’ai du temps pour faire de la musique, créer et écrire des chansons à côté » se livre-t-il. Pour exercer ce travail technique, un ingénieur se doit d’être rigoureux dans ses faits et gestes car tout doit fonctionner en direct . Par ailleurs, il doit avoir l’oreille attentive aux moindres détails.
Flexibilité et adaptation
Salles de concerts ou de congrès, en passant par les péniches de fêtes comme le Sirius , il donne des prestations dans divers lieux ainsi que dans des théâtres « l’approche des théâtres est différente des autres prestations, ce n’est pas la même énergie, je dois être plus focus ». « J’ai plus de temps pour créer des liens avec l’équipe et la compagnie » avoue-t-il.
La sociabilité reste importante dans cette profession, en effet Frédéric ne travaille jamais seul « cet aspect de mon travail est appréciable mais c’est certain qu’il faut savoir écouter l’autre ».
Même avec la passion du métier, il mentionne la question des salaires « aujourd’hui avec l’inflation, on attend une revalorisation des salaires dans le monde du spectacle en général ».
Manon Prunier-Kerzerho