Cadavre Exquis : une nouvelle façon d’écrire
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Du 10 janvier au 28 février, l’Espace Gerson accueille tous les mardis soir Cadavre Exquis. Une pièce mise en scène par Marc Andreini, écrite non par un, ni deux mais bel et bien six auteurs. Une comédie interprétée à la perfection par Peter Dervillez et Elisa Birsel.
Peter Dervillez et Elisa Birsel, interprétant Cadavre Exquis à l'Espace Gerson
Avant d’être le titre de cette pièce de théâtre, un « Cadavre Exquis », est un jeu littéraire du début du XXème siècle. Cela consiste à écrire un texte avec plusieurs mains (ici 12 en l’occurrence) sans que la personne suivante ne voit ce que la personne avant a écrit.
C’est le même principe pour cette pièce. Chaque auteur doit écrire trois pages, cependant, l’auteur suivant ne peut lire que la dernière page et ainsi de suite.
Lorsque l’on demande à Peter Dervillez (auteur et comédien) son avis sur le concept, il déclare : « C’est un peu frustrant de ne pas savoir ce qui a été fait avant et que la suite de l’histoire ne sera pas dans la continuité de ce qu’on a écrit ».
Pour lui, « Ça reste quand même plus amusant à écrire qu’une pièce traditionnelle. On est dans de l’absurde, c’est ça qui est drôle ».
Des comédiens authentiques
La pièce commence sur un décor typique des chambres d’hôtel des building New Yorkais. Si au début de la pièce, Peter Dervillez incarne le rire et Elisa Birsel le sérieux, les rôles s’échangent au long de l’histoire. La pièce est drôle… vraiment.
On a beau reconnaître les différentes écritures de chaque auteur qui découpent la pièce en plusieurs morceaux. Elle garde une certaine cohérence tout du long de l’histoire.
Petit à petit, on assiste à la fois à la prise de conscience des comédiens en tant que « pions » dans une histoire écrite par une entité extérieure, mais aussi à la déconstruction progressive du quatrième mur par l’intermédiaire du public.
Julien CHATRE-DIAS